Archives pour Culture et mythologie chinoise - Page 2
Yanluowang, gardien et juge de l’enfer
Yanluowang (chinois simplifié : 阎罗王 ; chinois traditionnel : 閻羅王 ; pinyin : Yánluówáng ; Wade : Yen²-lo²-wang² ; cantonais Yale : Yim⁴-lo⁴-wong⁴) est un dieu bouddhiste chinois, gardien et juge du Diyu (l'enfer de la mythologie chinoise). Il correspond au dieu de la mort hindou, appelé Yama. Très présent dans l’imaginaire grâce à l'iconographie et aux contes populaires, il n'y a pas de temple qui lui soit dédié, comme toutes les déités d'aspect trop féroce. Tout au plus trouve-t-on quelques rares sanctuaires où il est honoré en même temps que neuf autres collègues (ex : temple des Dix rois des enfers de Yaumatei 油麻地 à Hong Kong). À Taïwan, une place est parfois faite aux Dix rois des enfers dans le temple du Dieu de la muraille et des douves. Yánluó wáng lui est en effet associé dans le bouddhisme populaire et la religion traditionnelle, tout comme il l'est au bodhisattva Dizangwang. Ces trois divinités sont liées au monde…
Guan Yin forme féminine du bodhisattva Avalokiteshvara
Le bodhisattva Avalokiteshvara (hindi अवलोकितेश्वर Avalokiteśvara « seigneur qui observe », chinois 觀世音 Guānshìyīn ou 觀音 Guānyīn, shanghaïen Kueu(sy)'in, coréen Gwanseeum 관세음, japonais 観音 Kan'non, tibétain Chenrezig, vietnamien Quán Thế Âm, indonésien Kwan Im, khmer លោកេស្វរ Lokesvara), est sans doute le grand bodhisattva le plus vénéré et le plus populaire parmi les bouddhistes du Grand véhicule. Il est aussi utilisé comme yidam dans les méditations tantriques. Son nom est aussi traduit par « Considérant les voix du monde », « Qui considère les sons du monde », « Celui qui considère les appels ». À l'origine le nom du bodhisattva était Avalokita- (observateur, «percepteur») -svara (son), ce qui désigne le rôle d'émissaire qu'il remplit auprès des Bouddhas Shakyamuni et Amitābhā dans le Kārandavyūha Sūtra. La traduction Guānyīn (Kwan Yin) reflète ce premier nom, alors que Guānshìyīn (Kwan-shih-yin), tout comme Avalokiteshvara, expriment la compréhension étymologique populaire ultérieure, loka : "monde" et lokeshvara : "seigneur du monde" semblant implicites dans Avalokiteśvara1.…
Dieux des épidémies : Wang Ye
Les Wang Ye (王爺 wángyé "seigneur-prince/roi") sont dans la religion des côtes sud du Fujian et de l’île de Taïwan, des émissaires divins de l’empereur céleste qui capturent les démons des maladies contagieuses et autres esprits maléfiques. Ils ont également avec le temps pris des fonctions de juges redresseurs de torts et de protecteurs des marins. Ils sont aussi nommés Qian Sui (千歲 "mille ans"), appellation honorifique des souverains. Selon Liu Zhiwan (劉枝萬), chercheur à l'institut d'ethnologie de l'Academia sinica, leur culte remonterait au moins à la dynastie Tang. Ils effectuent leur mission à l'occasion de tournées régulières (代天巡狩 dai tian xunshou: "tournée de chasse en mission céleste") espacées de quelques années, qui donnent lieu à d'importantes fêtes locales. Leurs temples, qualifiés de "délégation de l'administration céleste" (代天府 daitian fu), peuvent abriter plusieurs d'entre eux (en général trois, cinq ou douze) car ils sont nombreux (360 selon la tradition). Ils…
Les Trois Purs
Les Trois Purs (chinois : 三清 ; pinyin : Sān Qīng ; Wade : San Ch'ing ; EFEO : San Ts'ing) ou en japonais Sansei (三清) sont les trois dieux les plus élevés du panthéon taoïste. Leur nom et les détails de leur identité peuvent varier selon les écoles. Ils sont au sommet du panthéon et occupent les trois ciels les plus élevés. Selon les conceptions taoïstes, tout est souffle (qi), et les souffles les plus purs s’élèvent le plus haut. Les multiples ciels étagés sont un concept apporté par le bouddhisme, inconnu du taoïsme avant les Dynasties du Nord et du Sud. Leur nombre a varié (3, 9, 32, 36, 81, selon les écoles) pour se fixer à trente-six sous les Tang. Trinité Le principe de trinité dans le taoïsme est repris dans: les Trois Énergies du Cosmos, (三洞, Sandong) les Trois Cavernes (canons des Taoïstes), les Trois Champs (éléments) de l’Élixir de l'Immortalité…
Les Immortels taoïstes
Evoqué dans les œuvres de Lao Zi, Zhuang Zi et de nombreux textes à partir des Royaumes combattants, l'immortel, xianren (仙人) ou xian (仙), est en Chine un être fantastique aux pouvoirs surnaturels et aux dimensions cosmologiques, dont l'état transcende l'opposition entre vie et mort. Il résulte en effet dans l'idéal d'une transformation qui se produit chez l'aspirant immortel de son vivant grâce à une hygiène de vie et une ascèse spécifiques, aidées par l'absorption d'herbes ou de potions de longue vie que l'on trouve dans des lieux magiques appelés grottes célestes et terres de bonheur 1, résidences principales de ces êtres fantastiques. Le sinogramme qui les représente est composé de la clé personne (亻, équivalent de 人, rén), le classant dans les caractères ayant trait aux humains ou personnages et du radical pictographique de la montagne (山, shān). Cette graphie semble avoir été tout d'abord utilisée en concurrence…
Les huit immortels
Les huit immortels (chinois : 八仙 ; pinyin : Bāxiān ; Wade : Pa¹hsien¹), sont des divinités du taoïsme et de la religion populaire chinoise. Ils sont souvent représentés dans l’iconographie populaire et religieuse, en personne ou sous la forme des talismans grâce auxquels ils luttent contre le mal, appelés les Huit joyaux (八寶) ou les Huit immortels cachés (暗八仙). Le thème iconographique date au plus tard des Tang, mais leur identité exacte a été fixée sous les Ming. Le thème du groupe de huit est connu depuis les huit immortels de Huainan, conseillers de Liu An. Il existe d’autres groupes moins connus comme les huit immortels de Shu. Identité Il s'agit d'un échantillon de différents personnages de la société (femme, vieillard, grand noble, militaire, infirme, redresseur de tort, mendiant, lettré) devenus immortels. Le thème pictural (baxiantu 八仙圖) date des Tang. Ils apparaissent dans le théâtre Yuan1, mais leur identité définitive n’est fixée…
Nezha protège des influences néfastes
Nezha ( chinois traditionnel : 哪吒 ; chinois simplifié : 哪吒 ; hanyu pinyin : Nézhā, Wade : Ne Cha ; () : No Tcha ; japonais : 哪吒 ; romaji: Nataku), le Danseur Mime (orthographié aussi Nazha, Nazhuo, Natuo, Nata, ou Nuozha), plus connu sous le nom de Nezha Santaizi (chinois traditionnel : 哪吒三太子 ; chinois simplifié : 哪吒三太子 ; hanyu pinyin : Nézhā Santaizi ; japonais : 哪吒三太子 ; romaji: Nataku Santaishi) le Troisième Plus Haut Fils. (哪吒Nezha) est le troisième fils et l’assistant de (李靖 Li Jing), général de (唐朝 Tangchao) la Dynastie Tang déifié et chef de l'armée céleste chargée de mettre à la raison les esprits malfaisants qui contrecarrent les volontés divines et tourmentent les hommes ; (哪吒 Nezha) commande lui-même une section de l’armée. Personnalité jeune et rebelle, il était l’un des rares dieux à conserver une certaine faveur officielle en tant que figure culturelle populaire en Chine durant les années 60 et 70. Attributs (哪吒 Nezha) avait tout d'abord l'aspect…
L’empereur Zhenwu
Zhenwudadi (真武大帝, « Empereur Zhenwu ») ou Xuanwushangdi (玄武上帝, « Empereur Xuanwu ») est un dieu taoïste stellaire qui gouverne le ciel septentrional. Il a également une fonction militaire et est assimilé à l'Empereur du Nord Bei Di. Son nom d'origine, Xuanwu, est celui de l'ensemble des sept maisons astrales du nord dans le zodiaque chinois. C’est une combinaison de deux caractères : xuan (sombre) évoque le ciel ; wu, « militaire », vient du fait qu'on distingue dans les astérismes xuanwu la forme d’une tortue fantastique dont la carapace évoque une armure. Cette connotation n’est pas étrangère à la faveur que lui a accordée l’empereur Yongle des Ming qui l'appréciait comme dieu guerrier. Le caractère xuan fut par la suite changé pour ne pas enfreindre le tabou portant sur le nom de l’alchimiste divinisé Zhao Xuanlang (趙玄郎). On choisit pour le remplacer le caractère zhen, « véritable ». La coutume voulait que les empereurs donnent un titre à…