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La déesse Nüwa

 

Après avoir vu qui était son mari et frère, Fuxi, voici le troisième membre des 3 Augustes: Nüwa (nǚwā; 女娲). Elle fait donc partie de la mythologie chinoise dons laquelle elle est la déesse créatrice des hommes et a le pouvoir de réparer le ciel.

Elle est la patronne des mariages et est donneuse d’enfant. Ce dernier point explique pourquoi les couples chinois désirant un enfant viennent donner des offrandes et/ou prier devant l’autel de Nuwa.

 

 

Le mythe de Nuwa dans les textes

 

La déesse Nuwa
La déesse Nuwa réparant le ciel

Les sources les plus anciennes qui mentionnent Nuwa dateraient des royaumes combattants (Shanhaijing, Liezi et Chants de Chu- chapitre Questions au Ciel (1), et du IIe siècle av. J.-C. (Huainanzi). On y raconte comment elle façonna les premiers humains et leur donna le pouvoir de procréer. Le mont Buzhou (2), l’un des piliers soutenant le ciel, ayant été brisé par Gonggong lors de son combat contre Zhurong (ou Zhuanxu), la rivière céleste s’écoula sur la terre entrainant un déluge et, d’après le Huainanzi, des incendies et des attaques de bêtes féroces. Nuwa colmata la brêche en faisant fondre une pierre de cinq couleurs. Le Huainanzi précise qu’elle replaça le ciel sur les pattes d’une tortue, tua le dragon noir pour restaurer la terre et fabriqua une digue avec des cendres de roseau. Réparés, le ciel et la terre restèrent néanmoins légèrement inclinés en sens inverse l’un de l’autre, causant la dérive nord-ouest des astres et la direction sud-est des fleuves.

Dans le Shiji qui relate l’histoire de la Chine depuis l’antiquité, Sima Qian des Han occidentaux ne mentionne pas Nuwa, qu’il remplace par un homme nommé Feng Lixi (3). Dans son complément du Shiji, Sima Zhen des Tang la fera réapparaitre, lui conservant avec son frère Fuxi le nom de famille Feng.

 

C’est Li Rong (4) des Tang qui prète au couple l’invention du mariage dans le Duyizhi (5) : Seuls sur le mont Kunlun à l’époque où il n’y avait pas encore d’humains, ils songèrent à se marier. Ils eurent recours à une divination par l’observation de la direction de la fumée. La réponse étant favorable, ils procédèrent à la cérémonie, mais comme Nuwa était embarrassée, elle se cacha derrière un éventail ; ce fut là le premier rituel de la cérémonie nuptiale.

 

Le Traité des coutumes de Ying Shao (Han) inclus dans l’Encyclopédie impériale Taiping yulan des Song enrichit le mythe de la création : ayant fabriqué la première centaine d’humains, Nuwa, fatiguée, réfléchit à une solution plus efficace. Elle prit une corde, la trempa dans la boue et fouetta l’air ; les gouttes de boue se transformèrent en autant de personnes. Les premières, façonnées à la main, constituèrent la noblesse, et les autres le peuple.

 

(1) 問天 (2) 不周 (3) 風裡希 鳳裡犧 (4) 李冗 李榮 (5) 獨异志

 

Iconographie

 

Les représentations graphiques de Nuwa la dépeignent en général moitié-femme, moitié-serpent. Elle est souvent accompagnée de Fuxi, tenant en main un compas alors qu’il tient une équerre.

 

Source: Wikipédia

 

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