Shennong (Shén Nóng; 神农) est un héros de la mythologie chinoise mais son nom est aussi très connu parmi les gens s’intéressant à la médecine chinoise. En effet, le plus ancien ouvrage concernant la pharmacopée chinoise lui est attribué. Cet ouvrage est le Shennong bencao jing (Shénnóng běncǎo jīng; 神农本草经).
On ne peut pas vraiment dire que Shennong soit entièrement une figure historique. Cependant, il a une place importante dans l’histoire culturelle, notamment en ce qui concerne la mythologie et la culture populaire. En effet, Shennong apparait considérablement dans l’histoire littéraire.
Qui est Shennong ?
Shennong est un héros civilisateur de la mythologie chinoise, l’un des trois Augustes. On lui prête l’invention de la houe, de l’araire et du champ, de la culture des cinq aliments de base (attribuée aussi à Huangdi), la découverte du thé et des vertus médicinales des plantes, ainsi que le Shennong bencaojing1 des Han occidentaux, premier traité chinois de phytothérapie. Il est parfois confondu avec Yandi et présenté comme le frère de Huangdi.
Les premières mentions le concernant se trouvent dans le Guanzi et le Zhuangzi des Royaumes combattants, mais les détails de sa légende datent de plus tard. Le sens de son nom, « agriculteur divin », lui a permis de devenir un dieu jouissant d’une certaine importance dans la société agricole. Il est aussi le patron des pharmaciens et des médecins.
Dans la religion traditionnelle, où son culte a pris un essor sous les Song, il était le patron des agriculteurs. L’empereur Yongzheng des Qing ordonna que les temples officiels des préfectures, districts et comtés aient tous un autel consacré à son culte sous le nom de Xiannong (1) (premier agriculteur). Une cérémonie devait y être célébrée chaque année en son honneur par les fonctionnaires locaux. L’empereur présidait lui-même celle de Pékin, appelée « prière à Shennong » (2).
Dans les temples, son effigie est celle d’un homme ventru au torse nu, vêtu en “sauvage” d’une jupe et d’une collerette de feuilles (un pantalon court peut remplacer la jupe). Deux protubérances sur son crâne ou son front symbolisent les cornes de bovidé. Il tient parfois à la main un exemplaire de la production agricole locale, un épi de riz dans le Sud de la Chine par exemple. Il dispose de très nombreux noms divins : Empereur des cinq graines (3), Empereur des remèdes (4), Empereur fondateur Yandi (5), Ancêtre des champs (6), etc. Son anniversaire cultuel est le 26 du quatrième mois. Son culte est en déclin avec la diminution de la population agricole.
On lui attribue un fouet magique (7) qui révèle les qualités des plantes.
Au mont Lie (8) (commune de Lishan (9), Hubei), on montre les deux cavernes de Shennong. Dans l’une il aurait conservé ses herbes, l’autre lui servant d’habitation. Dans les environs se trouvent de nombreux sites prétendus avoir été ses lieux d’activités.
(1) 先農 (2) qinong 祈農 (3) 五穀大帝 (4) 藥王大帝 (5) 開天炎帝 (6) 田祖 (7) zhebian 赭鞕 (8) 列山 (9) 厲山鎮
Source : Wikipédia
Retour de ping : » Le dieu chinois Fuxi